le 01/02/2002

 
 
 
 
 
     01/02/2002
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
 
 
 
 
 
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Namasté India *

Bombay, 16 millions d'habitants. La ville la plus peuplée d'un pays qui compte bientôt près d'un milliard d'individus. Bombay, le cœur financier du pays et la capitale du film hindi, qu'on appelle ici Bollywood . Etablie sur une île, la ville prospéra notamment grâce au trafic maritime.

Notre première image de Bombay est l'énorme bidonville que nous apercevons du hublot de l'avion. Il s'étend sur des kilomètres aux abords de l'aéroport. Le plus vaste du continent asiatique.

Pauvreté et modernité

Dans la ville, des immeubles modernes côtoient les vieux bâtiments de l'empire colonial britannique et les taudis. Bombay, récemment rebaptisée Mumbai, aspire à devenir une ville moderne. Une Singapour made in India. Mais elle attire aussi les miséreux du monde rural. Avec eux, ces immigrants ramènent un peu de campagne et de nature au cœur de la ville. Des vaches, des chèvres, des poules errent non loin des parcs, des bidonvilles ou des échoppes.

La rue est un théâtre où se joue le drame de la misère et de la pauvreté. C'est là que vivent les plus démunis, c'est là qu'ils travaillent et dorment. Les vendeurs de thé ambulants, les mendiants, les cireurs de chaussures arpentent les rues à la recherche de quelques roupies. La nuit, ils sont plusieurs milliers à dormir sur les trottoirs à même le sol.

Un vrai festival visuel, olfactif et sonore

La rue c'est aussi un défilé de couleurs, d'odeurs, de parfums et de sons. Les saris aux couleurs vives portés par les femmes, riches et mendiantes, égaient une ville aux murs ternis par la poussière et les parfums d'encens alternent avec les odeurs de la misère et de la saleté. Le bruit continu des klaxons, le chant des cloches des temples, les cris des corbeaux, les invitations des marchands se mélangent dans un vaste brouhaha. Un vrai festival visuel, olfactif et sonore.

Dans une mégapole de 16 millions d'habitants, on ne tarde pas à s'apercevoir que la foule est omniprésente. Seuls les temples et les parcs nous protègent un peu du tumulte de la ville. Mais dans les rues, la foule est aussi dense que dans le métro parisien aux heures de pointe. Même densité sur les routes où se trouve tout ce qui peut circuler. Les vieux taxis des années 50, les autobus à impériale et les rickshaws klaxonnent et dépassent les charrettes tirées par des vaches, les deux-roues et les piétons.

Tous les problèmes d'une ville surpeuplée sont présents à Bombay. Pollution, poussière, bruit et saleté. Les tas d'ordures font le bonheur des nombreux rats et des corbeaux. Le bruit est incessant, l'atmosphère étouffante à cause de la chaleur et des gaz d'échappements. Pour diminuer la pollution, la ville a entrepris de planter des arbres, déjà nombreux dans la ville. Et pour éviter que les sans-logis arrachent des branches pour alimenter un feu de camps, quelques affiches essaient de les en dissuader. "Earn a good karma. Let grow the trees"

"Le panthéon hindou c'est un peu comme une administration remplie de bureaux..."

La ferveur des indiens nous amuse et nous étonne. Musulmans et hindouistes cohabitent dans cette ville ou les mosquées et les temples abondent, sans parler des autels que l'on découvre au coin des ruelles ou sur les stands des marchands. Deux pratiques religieuses pourtant bien éloignées. A la différence de la religion islamique, le panthéon hindou rassemble une multitude de divinités. Leurs représentations sont partout dans les rues, les escaliers, les échoppes. Les hindous prient en chantant, en frappant dans les mains, au son des cloches, et parfois dans la rue, devant les autels qu'ils dédient à telle ou telle divinité. Mahalaxmi et Ganesh sont très appréciés à Bombay. "Le panthéon hindou c'est un peu comme une administration remplie de bureaux. Tu choisis le bureau auquel tu t'adresses en fonction de tes besoins" nous a dit un hindou.

Définitivement, l'Inde, malgré une misère bien apparente, nous enchante. Elle nous offre de nouvelles sensations, et nous invite à changer notre regard sur les choses qui nous entourent. Vivement la suite...

* Salut à toi l'Inde

Nani et Minh

A suivre en images :
dans les rues de Bombay