le 17/07/2002

 
 
 
 
 
 
 
     17/07/2002
     
     
     
     
 
 
 
écouter un son
en savoir +
envoyer cette photo à un ami
Une capitale pluri-ethnique

Au petit matin, nous débarquons à l'aéroport de KL. La tête encore engourdie par la fatigue d'une nuit blanche. D'un aéroport à un autre. D'un continent à un autre. L'aéroport de Kuala Lumpur est ultra moderne et flambant neuf : de hautes structures métalliques supportent de longues baies vitrées et des navettes automatiques relient les différents terminaux…. De l'aéroport au centre-ville, il y a 40 kilomètres. 40 kilomètres d'autoroutes bordées de collines, recouvertes d'épaisses forêts. Une jungle de palmiers que seule la route semble arrêter. "La Malaisie produit beaucoup d'huile de palme" nous indique le chauffeur de taxi, en voyant nos mines étonnées par tant de végétation.

Le temps du trajet, les premières images de l'Inde ressurgissent. L'arrivée à l'aéroport de Bombay, le trajet dans un vieux taxi, les bidonvilles, les rues embouteillées de piétons, de vélos, de rickshaws, le bruit incessant des klaxons et les odeurs malodorantes de la ville…

Il y a un peu plus d'un siècle, en lieu et place de la capitale malaise, il n'y avait rien

Mais Kuala Lumpur ne tarde pas à nous faire oublier tout ça. Il y a un peu plus d'un siècle, en lieu et place de la capitale malaise, il n'y avait rien. Au milieu du 19e siècle, des prospecteurs à la recherche d'étain débarquèrent là, au confluent des rivières Kelang et Gombak. Certains moururent de la malaria et d'autres maladies tropicales, mais les mines d'étain qu'ils avaient découvertes attirèrent de nouveaux pionniers, de plus en plus nombreux. En quelques années, Kuala Lumpur devint une ville bruyante et trépidante. Depuis, la ville hérissée de gratte-ciel et jalonnée de grands centres commerciaux est le reflet de l'essor économique du pays.

Au pied des hautes tours, une vie de quartier, animée, anarchique et populaire

Au pied des hautes tours, une vie de quartier, animée, anarchique et populaire s'est implantée. De Chinatown à Little India en passant par le Triangle d'Or, la ville nous charme et se laisse apprivoiser.

Le soir venu, dans Chinatown, l'animation bat son plein. Les énormes enseignes aux néons multicolores des restaurants illuminent les visages des clients attablés devant une "tiger beer", un thé glacé ou un canard laqué. Et les stands des marchands ambulants inondent les rues. Ici, on vend des copies pirates de logiciels, là des tee-shirts contrefaits. Plus loin des longans et des rambutans. A côté des oreilles, des queues et des tripes de cochon. "3 ringgits le kilo! 5 ringgits le tee-shirt !!" et 6 ringgits pour le dernier film de Steven Spielberg ou le dernier Georges Lucas ! Et d'un marchand à un autre, on passe de la variété chinoise à un morceau de hip-hop malais.

Il flotte ici un vrai parfum d'asie

A coté du pittoresque quartier chinois, le Triangle d'Or est une forêt de gratte-ciel. C'est ici que les riches malais font leur shopping et viennent s'amuser. Le Triangle d'Or abrite un vaste centre d'affaires, d'innombrables centres commerciaux, ainsi que des bars et des boites de nuit. Dans ce quartier aseptisé, les climatiseurs et les hauts-parleurs ont remplacé les ventilateurs et les petits postes de radio. Pourtant, il flotte ici un vrai parfum d'asie. Dans le hall d'un grand centre commercial, une foule s'est rassemblée près d'un podium. Une jeune fille descend de la scène, un vieux monsieur la remplace et commence à chanter sous les applaudissements de quelques amis venus l'accompagner. C'est bien connu, les asiatiques adorent le karaoké !

Le spectacle offert par Kuala Lumpur nous révèle une société malaise multiculturelle

Dans la foule, de jeunes malaises portant jean moulant et foulard islamique, des chinoises en mini-jupes, et quelques indiennes en saris. Le spectacle offert par les passants dans les rues de Kuala Lumpur nous révèle une société malaise multiculturelle et libérale dans laquelle cohabitent chinois, malais, indiens et aborigènes. Différentes communautés, différentes pratiques religieuses. Dans ce pays où l'islam est la religion d'état, la liberté de culte est garantie. Un pays musulman imprégné des valeurs de l'Asie, qui représente pour nous une bonne transition entre l'entre l'Occident, le Moyen-Orient, l'Inde et l'Asie.

Nani et Minh

A suivre en images :
la visite de Kuala Lumpur
une balade dans le métro