le 12/10/2002

 
 
 
 
 
 
 
 
     
     
     12/10/2002
     
 
 
écouter un son
en savoir +
envoyer cette photo à un ami
Bangkok, un passage obligé

Il est tard et nous arrivons dans la banlieue de Bangkok par une pluie battante. Dans le centre du pays, la mousson va encore durer plusieurs semaines. En chemin vers la capitale, nous lisons que la ville compte 6 millions d'habitants, et plus des 2/3 des véhicules particuliers du pays. Deux chiffres qui suffisent à nous impressionner et qui nous donneraient presque envie de nous détourner et d'éviter celle qu'on surnomme "Bangkok la sulfureuse". Une image empruntée à l'époque où la ville était la destination favorite des soldats américains en mission au Vietnam et qui lui va encore assez bien aujourd'hui.

La plaque tournante de l'Asie

Mais Bangkok est pour nous un passage obligé. La ville est la plaque tournante de l'Asie pour tous les voyageurs et de nombreuses ambassades étrangères y sont installées. Notre programme pour les jours suivants est de visiter les ambassades du Laos, du Vietnam et du Cambodge et de faire le plein de visas. Puis, il nous faut réparer notre ordinateur portable, et, plus compliqué, faire remplir nos bouteilles de gaz, conformes aux normes européennes…. Chaque passage dans une capitale étrangère comporte son lot de missions. Un drôle de jeu de pistes qui nous fait découvrir la ville d'une manière bien particulière.

Parpaings et sacs de sables tentent de contenir le désastre

Nous commençons par la tournée des ambassades. La pluie n'a pas cessé de tomber et au petit matin, nous découvrons que la ville est inondée. Parpaings et sacs de sables tentent de contenir le désastre, les agents de police essaient de réguler le trafic et tout le monde se plaît à faire comme si c'était normal de marcher dans 30 centimètres d'eau. On dit bien de Bangkok que c'est "la Venise de l'Orient".

Le taïchi se pratique tôt le matin dans le Parc Lumphini

L'employée de l'ambassade du Vietnam qui nous reçoit nous délivre notre premier visa. L'ambassade est située près du Parc Lumphini, là où on trouve un peu de calme et de verdure. C'est une denrée rare dans la ville et les habitants savent l'apprécier. Si le taïchi se pratique tôt le matin dans le Parc Lumphini, le soir, des cours d'aérobics rassemblent plusieurs centaines d'adeptes de tous âges dans plusieurs jardins publics de la ville. Vers 18 heures, après la sortie des bureaux. Musique électronique et transpiration garanties.

Entre les ambassades et les cours d'aérobic, nous passons le reste de nos journées dans les malls. En quête d'un réparateur d'ordinateurs. Dans ces grands centres commerciaux, la température est inférieure d'au moins 15 degrés à la température extérieure, et les hauts parleurs diffusent une musique techno bon marché qui vous fait avancer d'un pas plus vif que de coutume. Et avec tous ces touristes et ces expatriés japonais et européens chargés de sacs et de paquets, ces temples de la consommation ont des petits airs d'aéroports internationaux. En ça, la ville nous rappelle Kuala Lumpur et ses gigantesques centres commerciaux.

Loin du centre, Bangkok présente un autre visage

Le réseau routier évoque aussi la capitale voisine. La ville est sillonnée par de larges artères à 4 ou 5 voies qui ne permettent cependant pas d'éviter les interminables embouteillages. "2/3 des voitures particulières du pays, ça fait combien à ton avis ?" On se lance dans des estimations. "60 millions d'habitants en Thaïlande, 6 millions à Bangkok… Disons 3 millions de voitures, plus les bus, les tuk-tuk, les moto-taxis…" Après une matinée passée au téléphone, sans résultats, nous décidons d'explorer la ville en voiture. A la recherche d'un revendeur de bouteilles de gaz qui pourra nous dépanner. Loin du centre, Bangkok présente un autre visage. Sans fard, sans artifice. Sur des kilomètres, des vieux bâtiments aux murs gris et aux enseignes ternies, des échoppes et des marchands ambulants, des marchés en plein air, des petites boutiques, des artisans…

Les missions terminées, notre séjour à Bangkok s'achève. Nous reprenons la route, vers le nord. Devant nous, le soleil est au rendez-vous et le ciel est bleu. On jette un œil dans le rétroviseur. Bangkok, elle, est toujours coiffée d'un énorme nuage de poussière.

Nani et Minh

A suivre en images :
la visite de Bangkok