le 04/10/2001

 
     
     
     
     
     
     04/10/2001
     
     
     
     
     
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Le Bosphore

Nous arrivons à Istanbul par la côte. Nous longeons pendant plus d'une centaine de kilomètres la Mer de Marmara. Difficile de faire plus bétonnée. Aux abords de la mégapole, la circulation s'intensifie. Les coups de klaxon retentissent pendant que les automobilistes se glissent par la droite et par la gauche sur notre voie. S'il est agréable de découvrir une ville par la terre, c'est aussi plus périlleux qu'en avion.

La ville est énorme ! Plus de douze millions d'habitants. Elle s'étend maintenant sur près de 40 kilomètres. La ville est géographiquement séparée en deux par le Bosphore, qui relie la Mer Noire à la Mer de Marmara. Il donne à la ville une ambiance relativement aérée.

Sur le Bosphore, les ferry, qu'on appelle ici les vapurs, relient entre elles la rive occidentale à la rive asiatique. Des milliers de stambouliotes les empruntent chaque jour. C'est aussi banal pour eux que prendre le métro pour un parisien.

A Eminonü, véritable nœud de transports urbains situé au cœur de la ville, l'agitation qui règne sur l'embarcadère est fascinante : les vapurs ne cessent de défiler, les gens courent en tous sens pour attraper un bus, un ferry, un tramway. On circule entre les échoppes et les vendeurs ambulants, on entend les postes à cassettes des marchands de cassettes pirates et les cornes des vapurs.
Tous nos sens sont sollicités : l'odeur de la mer, toute proche, et du poisson que l'on grille sur le quai, la musique et les concerts de klaxon, notre déjeuner fait de sandwichs au poisson et de maïs chaud, et nos regard qui suivent le bal des mouettes pour se perdre sur l'autre rive...

Alors symboliquement, nous faisons à Istanbul nos premiers pas en Asie en empruntant un ferry pour Ushküdar, sur la rive asiatique.

Sur le ferry qui nous emmène, on se pose quelques instants pour admirer le paysage. Le regard porte loin. La traversée coûte un peu moins d'un demi euros et dure une dizaine de minutes. Un dépaysement pas bien cher. A bord, les passagers boivent le thé, ou déjeunent d'un sandwich. C'est de loin le moyen le plus rapide et le plus pratique pour circuler entre les deux parties de la ville. Les barques et les petits bateaux de pêche côtoient les gros ferry. Les enfants et les jeunes restent sur le pont tandis que les personnes âgées restent confortablement assises à l'intérieur.

Nous, on visite, passant de la passerelle au pont, du pont à l'intérieur. On arrive déjà à Ushküdar, où les voyageurs se précipitent vers la sortie. On flâne encore quelques instants sur le pont, mais on ne tarde pas à entendre un employé nous rappeler à l'ordre. " Mister, mister ". L'heure c'est l'heure.

Nani et Minh

A suivre en images :
dans les rues d'Istanbul
une balade en ferry
l'embarcadère d'Eminonü